Reportage dans l’atelier Dezzig par Le Télégramme

Stéphane Constant dans l'atelier de sérigraphie Dezzig

En octobre, Laura Lamassourre du quotidien Le Télégramme est venu à l’atelier Dezzig réaliser un reportage et me poser beaucoup de questions ! Elle a particulièrement bien compris mon goût pour le graphisme californien et plus précisément les rock-posters, mais aussi pour les affichistes bretons qui associent typographie et illustration.

 

Originaire d’Angoulême (en Charente), j’ai quitté depuis presque 20 ans la ville de la bande dessinée pour me consacrer au graphisme ici en Bretagne et à ma vie de famille. Même si j’ai exposé à Paris pour l’exposition Velib + ARTCRANK en 2015, cette visibilité de mon travail ici à Saint-Brieuc est nouvelle. L’exposition rétrospective Dezzig (que vous pouvez voir jusqu’au 18 novembre) est une véritable opportunité. C’est un plaisir de montrer toutes mes sérigraphies et d’expliquer que le travail manuel en impression d’art est un éloge de la lenteur, un retour aux sources vital. Je remercie Mathieu et toute l’équipe de La Citrouille (scène de musique actuelle de Saint-Brieuc).

 

« Ce qui fait le talent du sérigraphe, c’est sa sensibilité aux choix des couleurs, du papier. C’est tellement contraignant comme technique, qu’on utilise très peu de couleurs et finalement cette contrainte a créé un style. Le style de la sérigraphie c’est une simplicité intemporelle…” Zig

 

L’article du reportage complet dans le journal Le Télégramme à lire ici.

 

reportage Telegramme Stéphane Constant dans l'atelier de sérigraphie Dezzig

Quelques couleurs, des lignes épurées et un style graphique influencé par la musique et la Californie : telles sont les caractéristiques principales du travail du graphiste et sérigraphe Stéphane Constant. Ce charentais installé à Saint-Julien, a eu un coup de coeur pour la sérigraphie il y a dix ans et a décidé de créer son propre atelier en 2012. Il expose son travail jusqu’au 18 novembre à la Citrouille : reportage dans l’atelier Dezzig.

 

Une formation en informatique qui l’ennuie, un attrait pour la photo, l’écriture, la peinture et le dessin, ont progressivement mené Stéphane Constant, alias Zig, vers le graphisme et le métier de sérigraphe. Né à Angoulême, Stéphane Constant atterrit, un peu par hasard, à Saint-Brieuc – pour un poste dans une agence de publicité, et y fonde sa famille. En 2012, il donne naissance à l’atelier Dezzig chez lui à Saint-Julien, à l’arrivée de la volumineuse table de sérigraphie qu’il importe d’Angleterre par bateau. Stéphane Constant travaille seul et utilise la sérigraphie pour ses propres projets mais il produit également des affiches avec six autres graphistes. « Travailler avec d’autres personnes, ça permet de ne pas être tout le temps à 360º sur soi-même », selon Zig. Le sérigraphe présente une vingtaine d’affiches à la Citrouille jusqu’au 18 novembre, pour sa première exposition.

 

Rock posters et style naïf

« Je suis venu naturellement à la sérigraphie. Je travaillais déjà beaucoup avec l’encre et finalement la sérigraphie a permis de me libérer de la frustration d’être un mauvais peintre », explique Zig. En 2005, l’exposition « Earthsquakes & Aftershocks » aux Beaux-Arts de Rennes, déclenche son intérêt pour une technique dont il ne connaît presque rien, mais aussi pour la culture californienne. Le travail de Zig est teinté de nombreuses influences : musicales et culturelles particulièrement. « J’apprécie beaucoup la tradition des affichistes français du début du siècle comme Cassandre. Mais j’ai surtout une fascination pour les rock posters (*) américains. La sérigraphie se fait à 90 % autour de l’univers de la musique. Aux États-Unis et plus particulièrement en Californie, il y a tout un style lié au skate, au punk, voire au psychédélique. Là-bas il y a des illustrateurs mais aussi des gens qui ont des approches visuelles très épurées », raconte Stéphane Constant. C’est ce style que Zig met en valeur dans son travail et par ses collaborations : une identité graphique dite naïve.

 

Stéphane Constant a principalement produit des sérigraphies concernant des musiciens : de Gainsbourg à Philippe Katerine, en passant par Laetitia Shériff ou le groupe australien The Apartments. Récemment, il s’est lancé dans un projet bien différent pour une boisson gazeuse bretonne. « Il m’a fallu six mois de négociation pour approcher Phare Ouest. Le concept était de jouer avec les mots bretons et montrer qu’on peut faire du bretonnant sans tomber dans les clichés », explique Zig.

 

Une technique contraignante

Toutes les affiches sérigraphiées produites par Dezzig sont des objets en édition limitée. Quand Stéphane Constant commence un tirage, il ne peut plus s’arrêter et la technique est entièrement manuelle. Pour une reproduction du travail de l’auteur de bande dessinée Frédéric Bézian, il lui a par exemple fallu 18 h de travail, sept passages de couleurs pour 130 affiches. « Ce qui fait le talent du sérigraphe, c’est sa sensibilité aux choix des couleurs, du papier. C’est tellement contraignant comme technique, qu’on utilise très peu de couleurs et finalement cette contrainte a créé un style. Le style de la sérigraphie c’est une simplicité intemporelle qui est d’ailleurs souvent reprise dans les affiches de films », ajoute Zig.

reportage Telegramme Stéphane Constant dans l'atelier de sérigraphie Dezzig

© reportage Le Télégramme / article et photo par Laura Lamassourre.

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